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Sophia Chikirou, quand les médias aux ordres continuent la désinformation – vomissons

 

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La meute est lâchée. Mediapart, Le Monde, France 2, l’AFP et ses nombreuses reprises. Cette semaine, le sujet politique principal des journalistes parisiens et de leur conscience professionnelle se nomme Sophia Chikirou. De son parcours politique à ses conversations privées, de son enfance à ses supposées relations personnelles, tout y passe.

On note d’abord les angles choisis pour les attaques. On y découvre le portrait d’une femme “sulfureuse”, “mystérieuse” et “manipulatrice”… tout cela transpire la misogynie à plein nez. Le patriarcat dégouline dans cette description, semblable à tant d’autres balancées dans le passé à des femmes ciblées par la bulle médiatique. Aucun sujet politique, aucun sujet de fond. Seuls le caractère et la personnalité sont visés, avec les mêmes clichés usés et tous droits sortis d’un ancien monde qui tarde à s’éteindre. Insupportable.

100% à charge

Ce n’est certes pas la première fois. Le lynchage médiatique à l’encontre de Sophia Chikirou dure depuis 2018. À l’époque, tout était déjà bon pour salir la communicante de la brillante campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017. Cette fois encore, la violence des attaques et la mesquinerie du procédé ressemblent plus à la volonté d’abattre qu’à celle de dresser un portrait honnête de Sophia Chikirou.

Car il faut comprendre qu’aucun de ses plus proches et plus anciens collaborateurs n’a été contacté. C’est mon cas depuis plus de 5 ans maintenant : mon téléphone n’a pas sonné et je n’ai reçu aucun message. Aucun des journalistes n’a cherché à entrer en contact avec moi sur le sujet. Nous nous sommes pourtant croisés à plusieurs reprises cette dernière année, lors d’événements organisés par La France insoumise. La situation est identique pour tous ceux travaillant depuis longtemps dans l’entourage de Sophia Chikirou (certains depuis 7 ou 8 ans ans !) et n’ayant pas quitté le mouvement. À croire que les témoignages n’allant pas dans le sens d’une entreprise de démolition n’intéressent pas ceux qui cherchent. Déontologique ? Certainement pas. Honnête ? Pas plus. Et tant pis pour la vérité.

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À lire sur Twitter : https://twitter.com/LudoDelaherche/status/1709608509501817121 

Soyons sérieux. Imaginez un instant que l’on réalise un portrait à votre sujet en interrogeant uniquement des gens qui ne vous apprécient pas ou qui cherchent à vous nuire. Imaginez qu’on en sélectionne les 45 minutes les plus “croustillantes” et interrogez-vous sur l’image qui en sortirait de vous ? Vous aurez ainsi une petite idée de la valeur des attaques contre Sophia Chikirou diffusées toute cette semaine.

“Elle est comment, en vrai ?”

Dans un cadre privé, il m’est bien sûr arrivé plusieurs fois qu’on me pose la question : “Mais alors, elle est comment en vrai ?”. J’y réponds donc ici publiquement, écoeuré par ce que j’ai pu lire ou entendre ces derniers jours à son sujet.

Travailler avec Sophia Chikirou, c’est d’abord apprendre et progresser sans cesse. Je me souviens m’être rapidement dit, quelques semaines seulement après avoir rejoint son équipe, que j’avais acquis des compétences plus rapidement que je ne l’avais jamais fait lors de mes expériences précédentes. Car Sophia Chikirou est avant tout une bosseuse acharnée qui pousse toujours son équipe à aller plus loin, à voir plus grand. C’est une communicante brillante, créative et sans cesse capable de trouver la nouvelle idée, le nouvel axe, la nouvelle façon de faire, qui va fonctionner. Devenue députée, c’est par son sérieux et sa rigueur qu’elle brille, maîtrisant parfaitement les sujets qu’elle prend en charge.

Parler de Sophia, c’est d’abord parler du monde politique. Ça n’est surprenant pour personne, ce monde est à part. Il a bien sûr son côté stressant, oppressant, difficile (pour ne pas dire impossible) à maîtriser… mais aussi son côté passionnant par les  nombreuses personnes que vous y croisez et par les expériences riches que vous y vivez. Rien ne m’a jamais tant plu, tant motivé et tant porté que mon engagement politique. Et dans ce monde si particulier, Sophia Chikirou a toujours su porter les équipes dont je faisais partie. Je ne dis bien sûr pas que tout est toujours simple, ni que tout coule de source. Je dis que Sophia Chikirou est une leader capable de porter les gens qui travaillent avec elle, de prévenir et de couvrir leurs erreurs, capable de leur montrer le chemin, parfois compliqué à trouver, dans un univers si dur à appréhender.

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À lire sur Twitter : https://twitter.com/leonard_vincent/status/1709163004485423239 

En ce qui me concerne, Sophia Chikirou a toujours pris le temps d’écouter et répondre à mes doutes, à mes considérations ou mes craintes. Une chose ne va pas dans le travail ? Bien sûr, elle le dit ! Et c’est précisément son rôle. Elle oriente, corrige, fait refaire au besoin. Mais il est honnête de dire que l’inverse est vrai également : quand ça va, quand le taff est fait, elle le dit aussi. Dire qu’elle remercie et félicite ses équipes. Alors bien sûr, on peut prendre des captures d’écran de moments de tensions ou de disputes et tenter de jeter quelqu’un en pâture. Ça n’en fait pas la vérité… et allez, soyons honnêtes : qui ne l’a jamais fait ? Si vous êtes de ceux qui ne s’énervent jamais, qui ne craquent jamais à un instant T, alors vous voilà saint parmi les saints. Pour ma part, j’ai de nombreux messages de Sophia m’ayant permis de digérer un moment difficile, de comprendre une situation compliquée. Cela vaut-il moins que ceux révélés dans la presse et issus de conversations privées ?

Travaillant notamment sur la communication de crise, j’ai également suivi depuis 5 ans les attaques et insultes, nombreuses, qui lui sont continuellement crachées en ligne par des comptes affiliés à l’extrême droite ou aux partisans macronistes. Souvent ignobles, jamais sur le fond politique, mais toujours bourrées de sexisme ou de racisme, c’est selon. J’ai aussi lu, écouté, observé les témoignages les plus violents ou malhonnêtes à son encontre, toujours livrés par des personnalités fachées ou radicalement opposées avec le mouvement insoumis. Je pense ici, entre autres, à Thomas Guénolé, écarté après des accusations de comportement inapproprié par des étudiantes, à Gérard Miller, qui a sciemment orchestré la crise au Média en 2018, ou encore à Djorde Kuzmanovic, lui aussi écarté du mouvement après une dérive politique qui l’a conduit à chanter, bras-dessus bras-dessous, avec des représentant d’extrême droite lors d’un meeting pour le Frexit.

Face à toutes ces insultes, j’ai toujours observé la dignité de Sophia Chikirou. Toujours capable d’analyser stratégiquement, de se défendre ou de laisser passer lorsque les attaques ne méritent que l’ignorance. Et surtout, toujours motivée et portée par l’idée de poursuivre notre lutte politique. Car c’est là le dernier point que je souhaite aborder : Sophia Chikirou est avant tout une militante loyale, déterminée, de tous les combats menés par les nôtres. C’est une porte-parole brillante de notre camp politique, celui de la dignité du Peuple face à l’injustice et à la violence réservés aux plus faibles par ceux qui gouvernent le monde. Peut-être est-ce cela qui les agace tant ? Peut-être est-ce sa façon de ne jamais baisser les yeux, de ne jamais renoncer et de continuer, encore et toujours, à tenir le drapeau, qui motive leur haine et leurs méthodes minables ? On parle ici d’une femme, devenue dirigeante politique, qui a su surpasser toutes les outrances et toutes les arrogances pour avancer et servir son combat.

Alors, elle est comment en vrai, Sophia Chikirou ? En tout cas, pas comme les ignominies diffusées à son encontre veulent le faire croire. J’ajoute ici, si vous ne l’aviez pas encore compris, qu’elle a toute mon amitié et tout mon soutien. J’ai la prétention de m’inscrire dans ses pas pour ce qui concerne notre lutte, avec un principe simple : on ne renonce pas, on n’accepte pas et la lutte continue toujours. Alors, je ne renonce pas à la défendre, je n’accepte pas le procès qui lui est fait et je continue à dénoncer les pires méthodes employées contre elle depuis des mois.

Les chiens aboient ? La caravane passe.
Et la lutte, elle, continue.

Bastien PARISOT
@BastienParisot