« La violence chez les jeunes »
Coup de bec de Pascal Lebecq – Le 07/06/2025
À 14 ans, on joue, on ne tue pas – À 14 ans, on prépare à construire sa vie, on ne s’enferme pas dans une prison pour des décennies. La réalité, les causes des problèmes sont ignorées ou simplement balayées par nos gouvernants.

Dans un contexte ou la violence chez les jeunes et les très jeunes semble atteindre des sommets alarmants, il est essentiel de se pencher sur la responsabilité qui incombe aux instances gouvernementales – Le premier ministre et le ministre de l’intérieur, ainsi que certains partis politiques comme le rassemblement national, sont déconnectés des véritables réalités sociales.
Ils renvoient le problème sur les parents ou sur la société tout en hurlant à la répression, la prison ou toute autre idiotie qui leur passe dans la tête.
La violence juvénile ne peut être dissociée des conditions de vie des familles, la réduction considérable des revenus, l’augmentation du coût de la vie et la précarité ambiante exercent des pressions énormes – Les parents, souvent acculés dans des difficultés financières, se trouvent pris dans un tourbillon ou le travail devient leur unique préoccupation, Ils peinent à trouver un équilibre entre leurs obligations professionnelles et leur rôle de parents, ce qui engendre une détérioration des relations familiales.
Les politiques d’austérité et les choix budgétaires du gouvernement contribuent directement à cette situation – en négligeant l’investissement dans l’éducation, la culture et le soutien aux familles, les décideurs politiques créent un terreau fertile pour la violence et la désillusion, les jeunes, en quête de repères et d’identité, se tournent alors vers des comportements destructeurs, se sentant abandonnés par une société qui ne répond plus à leurs besoins fondamentaux.
Les jeunes s’enivrent de sites et de jeux vidéo ou l’adrénaline est forte dont certain finissent par s’identifier aux personnages violents des jeux – Il est temps que les responsables politiques prennent conscience de la réalité de la vie quotidienne des familles, plutôt que de stigmatiser les parents, il est indispensable d’agir en amont en mettant en place des politiques qui soutiennent les familles, favorisent l’éducation et intègrent les jeunes dans des projets constructifs – La violence n’est pas une fatalité, elle est le reflet d’une société en crise. La vie sociale ce n’est pas que le travail.
Pour y remédier, il faut un engagement sincère et des actions concrètes, la responsabilité ne peut pas être déléguée, elle doit être partagée.
La violence chez les jeunes est un phénomène complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle pour être efficacement réduit. Une vraie politique publique passe par l’éducation et la sensibilisation de la population, Le renforcement du soutien familial par des dispositifs financiers améliorant des dynamiques familiales, Des programmes d’activités sportives et culturelles en offrant des alternatives positives – Une intervention précoce d’identification des jeunes à risques, Une collaboration entre acteurs, parents, écoles, formateurs, associations services sociaux forces de l’ordre, Un programme de santé sur la prévention des problèmes graves tels les défaillances psychiques et psychiatriques,
La politique publique doit aussi s’élargir aux parents par un soutien accru dans l’éducation des enfants. Dans une société ou les défis économiques et sociaux sont de plus en plus pressants, il est impératif de repenser notre approche du travail et de sa pénibilité, Pour soulager les parents et leur permettre d’encadrer efficacement leurs enfants, plusieurs mesures peuvent être envisagées,
La réorganisation du temps de travail en optant pour un travail plus flexible, maintenir les 35 heures, Valoriser le travail des parents, en particulier des mères qui choisissent de se consacrer à l’éducation de leurs enfants, Accorder un statut et une rémunération à ces mères, de ce fait on souligne l’importance de l’éducation et du bien être des enfants qui sont au cœur de notre avenir,
Enfin, remettre la retraite à 60 ans pourrait avoir des effets positifs sur l’encadrement desenfants, et des petits enfants car en permettant aux grands- parents de prendre leur retraite plus tôt, on favoriserait leur implication dans la vie de leurs petits- enfants. Les grands-parents sont souvent une ressource précieuse en matière de soutien familial jouant un rôle actif dans l’éducation et l’accompagnement de la jeunesse, Leur expérience et leur disponibilité seraient des atouts indéniables pour les parents et la construction d’une société paisible. Travailler tard dans la vie pour enrichir qui ? ou être disponible pour le mieux vivre pour tous ? là est le véritable enjeu du départ à la retraite – remettre la qualité de vie à sa place …avant le travail.
En conclusion pour soulager les parents dans leur rôle d’éducateur, pour protéger cette jeunesse qui dérape dans de la violence, il est essentiel de repenser notre modèle de travail et de valoriser la parentalité, La réduction du temps de travail, la répartition des richesses. La reconnaissance et le rôle des mères et le retour à une retraite à 60 ans sont des pistes à explorer, En mettant en place ces mesures, nous construirons une société plus solidaire et favorable au développement des enfants, tout en renforcent les liens familiaux et intergénérationnels.
L’avenir de nos enfants est un enjeu crucial – agissons des maintenant. Changeons ces hommes politiques incompétents – !
Pascal Lebecq